Le point commun, c’est simplement la curiosité sans borne de Christian Baboulène, plus connu sous le nom de Babou, auquel le FRAC offre une rétrospective : embarquement aux bassins à flots pour un voyage dans l’univers fantasque et trivial du peintre natif de Villeneuve-sur-Lot. Une odyssée sur le vaisseau du fonds régional d’art contemporain, piloté pour l’occasion par le commissaire Mathieu Mercier, ancien disciple du chantre de la Figuration Narrative aux Beaux-Arts de Bourges. Fidèle à l’anticonformisme du maitre, il propose une installation anti chronologique et assume un choix subjectif, une "chromoscopie d’iconophile".
Une ballade depuis des zones pavillonnaires édulcorées dignes de l’univers d’Edouard aux mains d’argent, en passant par les toits de Bordeaux ou les rues d’Istanbul pour atteindre le familier, l’intime avec cravates et jarretières. Montrant le quotidien dans son absurdité à la manière d’un Pop-Artist, avec des cadrages hors normes et des coloris vifs, il l’emmène parfois jusqu’à l’abstraction, se faisant ainsi le portraitiste d’un humain jamais figuré, mais qui habite son œuvre en filigrane.