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cinéma

Mon légionnaire

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Nika débarque en Corse, base de la Légion étrangère, pour rejoindre Vlad, son amoureux. Avant de pouvoir le fréquenter officiellement il lui faudra être patiente, mais elle est pressée d'être proche de lui. Non loin, Maxime, officier, vit avec Céline et leur fils de sept ans. Pour eux aussi, chaque départ en mission est une séparation. Une absence qui met les couples et l'amour à l'épreuve.

 

Rachel Lang sait de quoi elle parle. Si elle a étudié le cinéma, elle possède aussi une expérience militaire bien réelle. L'entrechoquement des deux donne un intense objet filmique, à la rencontre des deux expériences. Entre l'univers militaire, ses codes et ses règles (ici poussées à l'extrême par le choix du cadre de la Légion étrangère) et le regard des femmes confrontées à l'absence et à l'attente, la caméra de Rachel Lang, très proche de ses personnages capte les troubles silencieux des corps. Comme rarement, elle donne aussi à voir la mécanique militaire loin des codes d'un cinéma du spectaculaire. Au fil d'une écriture minutieuse, elle saisit dans les corps ce que les mots ne disent pas, de l'absence pesante aux échanges mécaniques. Un peu long dans sa seconde partie, le film dilue un peu la force de son postulat dans un effilochage moins pertinent des rapports entre le quatuor. Les interprètes, dans le ton d'un film sobre, et investis dans leurs personnages achèvent de donner à l'ensemble une acuité sincère. Un film d'amour autant qu'un film de genre.

Publié le 06/10/2021 Auteur : Guillaume B.

 

En plongeant dans la Légion étrangère, Rachel Lang filme autant le monde militaire qu'elle cherche à capter les conséquences de ce mode de vie sur les trajectoires amoureuses de deux couples. Puissamment pertinent, le récit tarde à trouver une conclusion quelque peu prévisible.