AU MILIEU DE L’HIVER J’AI DÉCOUVERT EN MOI UN INVINCIBLE ÉTÉ
Anaïs Allais est allée vers les sables mouvants de cet ailleurs inconnu. Elle a interrogé les lieux, les livres et les hommes. Elle y a découvert un grand-père, footballeur professionnel dans les années 30. Elle a rapporté des images mais, elle a aussi, en chemin, rencontré Méziane, un technicien de théâtre musicien venu d’Algérie, et décidé qu’avec sa musique, il serait sur scène un entre deux avec le public. Le chaînon manquant d’un récit complexe obscurci par les non-dits.
Anaïs Allais tutoie l’histoire, avec majuscule ou non, celle de sa famille et de ses proches, celle qui est écrite -ou pas- dans les livres. Celle qui est inscrite dans les pages d’Albert Camus, ce « frère de soleil » à qui le titre de la pièce est emprunté. Ainsi, la dramaturge et comédienne nous fait partager sa déchirure, son élan vers une réconciliation intime. Elle brise le silence et s’immisce là où « le passé refuse de mourir en se nichant dans le présent ».
Publié le 04/06/2021