Contre-jour
Création 2021
Lorsqu’ils se déplacent sur une surface meuble de sable ou de terre, les hommes et les animaux laissent des traces. Avec les empreintes de leurs pieds ou de leurs pattes, ils « écrivent » sur le sol, et nous rappellent le sens premier du mot « chorégraphie » : « écrire avec des mouvements ».
Contre-jour se déroule dans une plaine sablonneuse. Cinq interprètes féminines marchent, courent, sautent, se déplacent comme un chat à quatre pattes… Elles créent différents types d’« empreintes », qu’elles effacent constamment pour laisser place à de nouveaux signes, à une nouvelle chorégraphie. Mais aussi pour pouvoir disparaître, car laisser des traces peut être dangereux, comme lorsque vous entrez illégalement dans la propriété de quelqu’un ou lorsque vous voulez franchir une frontière nationale sans vous faire remarquer.
Dans Contre-jour, les mouvements laissent des traces : dans le sol meuble, mais aussi dans la mémoire du spectateur. Comme dans un film, cinq corps passent dans un paysage désolé. Cinq individus s’entraident en tant que groupe, par des mouvements collectifs, mais aussi en laissant la place à des solos et des duos, de danse comme de chant. Le réconfort et la résistance se répercutent à travers le jeu alterné du collectif et des individus.
Contre-jour met en lumière ce qui conserve le mouvement, dans le fait même de l’effacer. Entre étude du geste et alerte politique, la pièce du chorégraphe belge offre une performance surprenante, où la danse ne se soustrait jamais au contexte qui l’a fait naître et l’instant ne s’envole pas de la mémoire collective.
Dans le cadre de SPRING, Festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 3 mars au 10 avril 2022.
Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.
En coréalisation avec la Ville de Falaise dans le cadre de la saison culturelle.
Publié le 12/08/2021