L’Homme qui plantait des arbres. Cinéma d’animation et musique.
La nouvelle de Jean Giono (1940) - sur le thème « la personne la plus exceptionnelle que j’ai rencontrée » - est un hymne lyrique et écologique. Elle révèle une profon¬deur de sens ayant nourri de nombreuses initiatives écologiques, et s’inscrit indéniablement dans la veine de l’œuvre de l’auteur où la Nature est prééminente.
En 1987, le maître du cinéma d’animation Frédéric Back, reconnu pour son engagement écologique, réalise un film d’animation à partir de ce texte. L’œuvre, tantôt breughelienne, tantôt goyesque avec la touche de Cézanne, la lumière de Manet et la palette de Renoir, est saluée par la critique et se voit décerner en 1988, l’Oscar du meilleur film d’animation.
L’histoire : en 1913, alors que le narrateur randonne dans la région nord des Basses-Alpes, à travers « des landes nues et monotones » et dans un paysage aride et désolé, il rencontre un vieux berger taciturne, qui lui permet de se désaltérer à sa gourde et de se reposer chez lui, dans une maison de pierre qu’il a rénovée de ses mains.
Le narrateur passe la nuit chez son hôte. Intrigué par le travail minutieux du berger, qui trie et prépare des glands avant de se coucher, il l’accompagne le lendemain faire paitre ses brebis, et découvre que depuis trois ans, l’homme se consacre à la plantation d’arbres dans le but de redonner vie à cette région déserte, dominée par la mort et la désolation.
Une commande de l’Orchestre Régional de Normandie 2022.
Publié le 20/07/2022