11b422a62e47527b83e48bf5df21349b64a5cd51
2be49799f26273deaa4a017b626c8a6e18042d14
D693cd19c1c7cd3da4cb0bb89915dff584af9408
0f1bf21e906b564dc41ea93010249b34e77070bf
Fermer
danse

La mémoire de l'eau

La mémoire de l'eau (2022)
Nathalie Pernette est formelle. Elle déteste tout ce qui a trait à l’eau. Elle n’aime pas les bains, ne sait pas nager, prend peur devant l’eau noire en pleine nuit, et ne supporte pas d’avoir la tête sous l’eau. Pourtant, audacieusement, elle imagine une chorégraphie aquatique pour quatre corps féminins face à l’élément liquide.

Toujours féminine, tantôt maternelle ou mortelle, tantôt joueuse ou furieuse, l’eau est un répertoire d’images poétiques, et fascine la chorégraphe qui compose La mémoire de l’eau. Nathalie Pernette joue avec la fluidité de l’eau pour créer une succession de tableaux tout droit sortis de l’imaginaire abyssal, de situations légères ou dramatiques. Le spectacle s’introduit comme une rêverie chorégraphique, fouillant la part sombre, légère et ludique, de cet élément primaire, essentiel et indispensable. Les danseuses de La mémoire de l’eau épousent ce partenaire si mouvant, et tel un sabbat de sorcières, viennent troubler cet élément, créant une atmosphère marine mystique. Comme des sirènes, elles passent de la berge au bassin, puis disparaissent lentement sous la surface, plongent, ressurgissent et traversent les rives pour donner à l’eau une dimension presque irréelle, fantasmagorique. Oublier la piscine à la pierre froide et blanchâtre ! La mémoire de l’eau lui revêt une beauté fantastique dessinée par la transformation des lumières, les jeux de clair-obscur et les corps féminins.

Cie Pernette

Publié le 24/10/2022