Rien ne prédisposait Andy Shauf à sortir du lot des habiles songwriters folk-pop. Dans ce régiment pléthorique de grincheux à guitares sèches et grinçantes, un honnête et confidentiel premier disque (le bien nommé Darker Days) ne suffit pas. Puis vint ce mois de mai 2016 et la parution de The Party. Adieu le rêche et la dèche, place à des compositions finement arrangées sans pour autant atteindre l'excédent de bagages. Pourtant des références il y en a dans cette malle magique : le compatriote Elliott Smith en statue du commandeur, The High Llamas pour la stature chamber pop et tant que nous y sommes, on convoquera même les Beatles et Neil Young. Tout cela en version de poche, en toute intimité et donc de toute beauté.