Chouf

Quand ce dernier est tué, Sofiane décide de rester pour trouver les responsables. Pour cela, il replonge dans le trafic abandonnant famille et études.

Troisième volet de son parcours marseillais (Bye-bye et Khamsa), Chouf complète un panorama sans concession. Nourri d'un travail documentaire et d'un long travail avec de jeunes comédiens, le film s'inscrit dans un réalisme fort et une narration ambitieuse. Au croisement entre le film de gangsters et la chronique sociale, Chouf mêle les deux avec plus ou moins de bonheur. Si la caméra de Dridi plonge efficacement dans le quotidien des barres d'immeubles, du trafic permanent et d'une vie façonnée par le trafic et la criminalité. Soignés, les personnages dessinent des parcours complexes qui dépassent archétypes et clichés... que les jeunes comédiens, très investis dans leurs rôles, ne défendent pourtant pas toujours bien. Reste néanmoins un récit âpre savamment conduit par Dridi, un thriller qui prend à la gorge, moins pour la violence qui le traverse que pour la description de territoires rongés par le trafic et la délinquance qui l'accompagne.