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cinéma

Comme une étoile dans la nuit

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Anne et Marc s'aiment. Les premiers flirts, la première fois, la première rencontre avec la belle-famille. Puis la date est fixée : le 26 mai, ils se marieront. Ce jour là, Marc boira du champagne pour la première fois de sa vie. Puis lors d'un banal contrôle, l'impensable ravale ses espoirs. Marc est atteint de la maladie d'Hodgkin. La maladie suscite l'incompréhension et les peurs chez les autres. Mais Anne et Marc refusent de laisser cette épreuve leur dicter leur vie.

Cinéaste du quotidien, René Féret filme les hommes pour ce qu'ils sont. Il est d'autant plus concerné que ce récit, il l'a lui-même vécu. C'est d'abord un film sur sa nièce, et l’épreuve qu’elle a traversée avec son compagnon, qu'elle a perdu dans les mêmes circonstances. Alors Féret fait tourner sa caméra, capte les émotions sans fioritures, avec distance et pudeur malgré toute la dureté du sujet. Le film questionne la vie, l'après. La distance que les proches prennent parce qu'ils n'osent plus et s'inquiètent trop. Et puis il y a les mots pour le dire et les discours parfois abscons du corps médical. « Le reste, c'est rien » résume Anne, 25 ans, portée par une Salomé Stevenin authentique et lumineuse. Un roc inébranlable devant tout cet univers qui s'étiole. Elle n'est pas irréprochable, ne s'en cache pas. C'est ce qui la rend plus humaine encore. Un chef-d’œuvre de l'authenticité comme il en manque terriblement au cinéma.

Publié le 02/12/2008 Auteur : J. Blanchet


Mots clés : cinéma