Danse on air #9 : le programme de la semaine
Ce mois-ci, Danse on air se penche la danse expressionniste ou « danse d’expression », mouvement politique et artistique apparu au début du 20e siècle après la Première Guerre mondiale. Courant transdisciplinaire aux identités et aux esthétiques multiples, la danse d’expression se construit à partir de la recherche d’un nouveau vocabulaire basé sur l’intériorité et l’incarnation des forces de la nature.
Entre archives historiques, vidéos, podcasts, articles et discussions croisées, observons comment cette écologie actuelle de l’expression produit de nouveaux élans à la création artistique.
Lundi 8 février à 19h:
Présentation de l’exposition « Traces du sacré - Thème : Danse sacrée » par Jean Deloisy, commissaire de l’exposition (Centre Pompidou, 2008)
« Le danseur, entre 1905 et 1920 est le premier des artistes (…) capable d’accueillir en lui-même les forces de la nature et de les exprimer dans son corps ». A voir ICI
Mercredi 10 février à 9h Une sorcière en cache une autre, par Isabelle Launay Comment des danseur·seuse·s d’aujourd’hui peuvent-il·elle·s se saisir d’une danse passée ? C’est la question de la transmission que pose Isabelle Launay dans son article, Une sorcière en cache une autre, extrait du n°30 de la revue Repères, cahier de danse en se penchant sur la façon dont la danseuse et chorégraphe Latifa Laâbissi s’est emparée de la Danse de la sorcière de Mary Wigman pour la transformer, la citer et la « copier ». Car, Mary Wigman avait une position radicale concernant la reprise de ses œuvres. Refusant de transmettre ses soli à d’autres et de constituer un répertoire susceptible d’être repris, elle s’attacha en revanche au développement des conditions permettant à chacun·e de créer ses propres danses : l’école de danse d’expression.
Vendredi 12 février à 18h
Dans les années 20, au lendemain de la Première Guerre mondiale, nait en Allemagne le Bauhaus, une école d’arts appliqués et d’architecture qui devient rapidement courant artistique. Le créateur protéiforme Oskar Schlemmer en fait partie, et s’attache lui aussi à retrouver le « sens intérieur » du mouvement, habillant ses danseurs de costumes abstraits aux formes géométriques et mettant en évidence le mouvement lui-même et non l’interprète. Découvrez une histoire du Bauhaus racontée spécialement pour Danse on air, avec un grain d’humour et une part d’autodérision par Éloïse Deschemin, chorégraphe de la compagnie EALP !
A voir ICI
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Publié le 08/02/2021
Manufacture CDCN Bordeaux
www.lamanufacture-cdcn.org