Sur les cendres du punk, le ténébreux Ian McCulloch fonda Echo & The Bunnymen après sa séparation d’avec Julian Cope au sein de The Crucial Three. Personnalité complexe, Ian McCulloch n’a jamais caché sa fascination pour le psychédélisme. Brisant le carcan esthétique du punk, Echo & The Bunnymen écrivirent les plus belles pages de la pop anglaise, s’imposant comme une référence discrète mais pérenne. Comparés aux Doors, Echo & The Bunnymen oeuvrèrent pour un rock onirique, sans avoir recours aux grosses ficelles adolescentes de Jim Morrison. A l’opposé de l’emphase et du maniérisme, Echo fut l’écrin idéal à la théâtralité acerbe de Ian McCulloch. Particulièrement inspirés en début de carrière, le choix de rejouer leurs albums « Crocodiles » (1980) et « Heaven Up Here » (1981) ravivera la flamme du magma qui couvait avant l’enregistrement du génial Ocean Rain (1984). Un écho de plus de 30 ans.