Là Haut

Toute sa vie, Carl Frederiksen a rêvé d'aventure et de grand frisson. A 78 ans, las d'une société qui a oublié bien des principes et qu'il ne comprend plus, il se décide à mettre les voiles... Au sens propre en s'envolant à bord de sa maison soutenue par des milliers de ballons ! Malheureusement, un fringant boyscout en culotte courtes attendait sagement sur le perron et va être embarqué contre son gré... Et pour le plus grand déplaisir de Carl qui rêvait de tranquilité !

On ne présente plus les studios Pixar qui reviennent cet été avec une proposition loufoque. Cette fois, un vieillard prend la tangente à bord d'une maison gonflée à l'hélium pour vivre, on s'en doute, des aventures peuplées de rebondissements. La première demi-heure surprend devant la richesse de l'intrigue : autrefois le vieillard bougon était un sautillant rêveur et de longs flashbacks permettent de mieux comprendre sa passion dévorante pour les échappées sauvages. Et lorsque le jeune Roussel entre en scène pour le plus grand déplaisir de Carl, c'est pour mieux rappeler que lui aussi a été jeune un jour. Bien troussé, le film apporte son lot d'émotions, qui se traduisent par des silences éloquents. Humaniste, le film n'oublie pas pour autant les moments plus déjantés. Deux acolytes à poils et à plumes sont là pour le rappeler et ressemblent fortement aux Jiminy Cricket et autres Abou qui ont peuplé l'univers Disney quand le studio animait ses films à la force du crayon. A ceci près que depuis, la technologie est passée derrière. Une fois n'est pas coûtume, il y a ceux qui verront le film en 3D et les autres. Qu'importe la technique, cette échappée colorée ne fera pas de mal en pleine période de vacances.