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La porte du musée est ouverte

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Dans le cadre d’un projet de sensibilisation à l’art, le Palais des Beaux-Arts de Lille a accueilli tout au long de l’année scolaire 2008-2009 deux groupes d’enfants souffrant de TED (Trouble Envahissant du Développement). Un beau challenge, réussi.

Faire découvrir le monde des musées à ces enfants en difficultés, tel était le pari du Palais des Beaux-Arts, associé à la Fondation Auchan pour la Jeunesse. De septembre à juin, deux groupes ont participé à des ateliers d’arts plastiques : La C.L.I.S. (Classe d’Intégration Scolaire) de l’école Trulin de Lille, et l’Association Mascotte de Roubaix. Autour d’un encadrement solide et rassurant (enseignant ou éducateurs, plasticienne du musée), les enfants ont pu se familiariser avec un lieu nouveau, ouvrir leur imagination devant les œuvres et ainsi développer leur propre créativité lors des séances de mise en pratique. C’est tout simplement une première : il ne semble au départ pas évident d’accueillir des enfants ayant du mal à intégrer certaines notions comme la connaissance du corps dans l’espace, et leur offrir la possibilité de s’exprimer dans cet environnement se détachant de leur cadre habituel. Pourtant, la bonne marche du projet et l’intérêt montré par les enfants eux-mêmes, prouvent que l’expérience a porté ses fruits.

Des résultats plus qu’encourageants

Le groupe de la C.L.I.S. de l’école Trulin est composé de cinq garçons entre 7 et 11 ans. Encadrés à la fois par leur institutrice Fanny Rimbaux, les deux auxiliaires de vie scolaire, et la plasticienne du musée, Brigitte Brulois ; ils ont du s’adapter au fil des semaines - tous les lundis - à ce nouveau lieu. Et justement,  c’est cette régularité qui leur a permis une rapide appropriation de l’espace du musée et une progression notable dans l’acquisition des outils et techniques artistiques. L’accent a été mis sur la représentation du corps : durant toute l’année, les enfants ont réalisé plusieurs travaux avec différents matériaux (portraits au crayon, à l’argile, utilisation de la peinture…), et terminent par une création d’oiseaux en papier, en lien avec une vidéo issue de l’exposition Istanbul, traversée. En assistant au dernier atelier de l’année, c’est-à-dire la mise en peinture de leurs réalisations, on remarque tout de suite une grande concentration. Chose qui n’était pas si visible dans les premiers temps. Fanny Rimbaux évoque une autonomie gagnée qui se remarque au-delà des murs du musée, par une évolution progressive. Les enfants commencent à aimer et proposer par eux-mêmes. L’enseignante a d’ailleurs tenu à les mêler entièrement à un nouvel environnement, autour des autres, en leur faisant vivre par exemple ces sorties en métro plutôt qu’en bus particulier. Juliette Barthélémy, chargée de la médiation du Palais des Beaux-Arts, souligne elle aussi des résultats probants, qui pourraient donner une impulsion positive pour ouvrir sur d’autres projets avec des mécénats différents.

Publié le 03/07/2009 Auteur : Mathilde Lévêque

Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la république à Lille
Tél.03.03.20.06.78.00

Mots clés : expos