Toute nouvelle, toute belle, pour tous...

L'édifice, massif, date de 1991 (déjà) : 7000 m² (pour la partie ouverte au public) destinés à l'époque à succéder à Mably au rang de "grande bibliothèque de lecture publique". Des fonds particuliers axés sur les 3 M (Montesquieu, Montaigne, Mauriac) et autour, tous types de documents, archives, romans, BD, périodiques (...) au service de tous les publics (déjà), « des enfants aux personnes âgées en passant par les ados et les étudiants » raconte la directrice Marie-Claude Julié.
Depuis, la grande Mériadeck a vieilli, les temps, et surtout « l'offre documentaire a changé », révolutionnée par Internet, le contexte aussi, avec le développement des loisirs, « une population davantage en besoin de formation et d'accompagnement »... « le rôle de la bibliothèque est devenu plus polyvalent », tout simplement. Évolution traduite dans les rayons par un développement de l'offre images/audio et périodiques, une multiplication des accés Internet (65 postes en tout), un espace auto-formation affilié à l'apprentissage des langues, des maths ou du code de la route.

Un grand bâtiment jugé aujourd'hui étouffant, « qui peut faire peur au premier abord », limite austère... il était donc temps de dépoussiérer le tout ! Première phase de rénovations, face cachée : des magasins (à l'origine « saturés à 99% ») créés ou reconfigurés, des améliorations techniques et sécuritaires nombreuses... Première phase de rénovation, face publique : un hall d'entrée tout neuf (du rez-de-chaussée au rez-de-dalle), nouveaux escaliers, nouveau services d'accueil, nouvelle banque de prêt, ascenceur en libre-accés, tout ça pour « mieux gérer les flux de personnes ». En gros plus pratique, plus propre, plus agréable.
Deuxième gros chantier de cette première phase : le travail sur les catalogues et les collections, repositionnés à des fins de respiration, de mise en valeur. Résultat ? Incontestablement plus d'espace, de lumière, une meilleure circulation entre les rayonnages, davantage d'espaces salons personnalisés : « une bibliothèque, c'est également un salon de lecture, où l'on vient lire une revue, découvrir un nouveau bouquin, se renseigner sur un voyage »... la finalité, c'est de « se sentir bien, un peu comme chez soi ». Et d'en finir avec une image de lieu exclusivement étudiant, même si évidemment, ça squatte : pour la directrice, « une perception faussée, tout le monde trouve son compte et a sa place ici ! »
En tout cas, tout le monde aura désormais plus de place et respirera mieux, en attendant les  chantiers à venir : une cafétéria, une salle de spectacles et de conférences, toujours plus de confort pour une bibliothèque à terme « davantage actrice et médiatrice des fonds dont elle dispose ».