DISPAK DISPAC’H
En abattant le quatrième mur, en réduisant la distance avec le public, la dramaturge met en place sur le plateau les conditions d’une agora pour faciliter l’échange entre artistes (une comédienne, un danseur) et des témoins de la société civile (militants, responsables associatifs, rescapés…). Pour scénographier la parole agissante, un planisphère a été déroulé au sol afin de mettre ouvertement les pieds dans le plat. L’œuvre Sur les bancs d’utopie de Francis Cape inspirée des simples bancs de bois utilisés de tout temps par certaines communautés utopiques a été prêtée par l’artiste. Cet objet humble et fonctionnel, nous place à la même hauteur, dans une assise collective et non hiérarchisée : le contraire d’un banc des accusés. Rarement le théâtre aura été à ce point celui de la cité.
Publié le 06/03/2024